Je n'ai plus de maman
Je t'ai vue penaude, le coeur au bord du gouffre
Pour que moi ton enfant, de famine ne souffre
Aux portes d'une église, main tendue en charité
Laissant derrière toi, la honte et ta fierté
La mort de ton époux, celui qui fut mon père
T'a jetée à la rue te poussant dans la misère
Depuis cet instant là, fut pour toi le calvaire
Un enfant dans les bras duquel tu étais fière
Le passé n'était plus, le présent en souffrance
On vivait dans la rue, j'en frissonne quand j'y pense
Puis un jour la camarde vint t'enlever à moi
On t'enterra dans un trou on y planta une croix
Une famille d'accueil, m'a prise sous son toit
J'avais le gîte et le couvert, mais sans toi j'avais froid
Je n'ai pas oublié, je n'ai jamais fait mon deuil
Je te vois enfermée, couchée dans un cercueil
Aujourd'hui je revois le passé et ma douce mère
Que la vie a sacrifiée à la mort de mon père
Trois ans que l'on a vécu, en se sacrifiant pour moi
Les hivers dans la rue, me serrant entre ses bras
Je ne savait pas, la tourmente en ton coeur
J'étais entre tes bras, je connaissait le bonheur
Comme tu as du souffrir, pour que je sois heureux
Entre larmes et sourires, tu m'élevais de ton mieux
Aujourd'hui j'ai grandi, j'ai mon coeur qui se serre
Car je ne peux te dire, pour la fête des mères
Combien je pense à toi, et ô combien je t'aime
T'oublier je ne peux pas, je te le dis en un poème
Nandy le 07/06/09