La sorcière

La sorcière

Voilà que le travail de la brave femme
Pouvait se voir au grand jour
Entre la haine brûlant dans les flammes
Elle cultivait des rêves d’amour

Aux couleurs du sang qui coule
D’un coeur sensible un peu sauvage
Les sens alertes, les poings en boule
Enfermant la tendresse comme en cage

Envahissant une âme sensible
La haine contre la tendresse
C’est la beauté prise pour cible
C’est la solitude que l’on agresse

Si parfois le miracle nait de la nature
Si en elle on a toujours la foi
Le monde extérieur prend l’allure
D’une arène en jour de féria

Entre les débris d’un monde cruel
Poussent toujours quoi qu’il arrive
Aux couleurs du sang au bleu du ciel
Des roses aux épines craintives

Personne ne détruit l’amour
Même la rage assoiffée de sang
Il vivra caché ou au grand jour
Libre ou terré, riche ou mendiant


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