Horizon pollué

Horizon pollué

Allez planter ailleurs, vos fleurs éphémères
Je vous ferme mon coeur, aux clés de mes vers
De vous, je m’en éloigne, le plus loin en pensées
Votre baratin m’a montré qui vraiment vous étiez

Quand votre envie de femelle vous titille
Allez frotter vos ailes sur d’autres pistils
Je ne suis pas le jouet dont vous avez l’image
Je n’ai jamais longtemps cru aux mirages

Vos mots d’amour grimés comme de la fumée
Se sont dispersés, aussitôt dits, aussitôt faits
Sans vraiment attiser chez moi une émotion
J’ai vite compris que vous étiez un poltron

Ne perdez pas votre temps en beau parleur
Il serait plus sage d’aller voir ailleurs
Si vous voulez chasser votre solitude
Vous devriez changer vos satanées habitudes

Vous êtes un malappris sans aucune éducation
De vos mots grossiers, quand j’ose vous dire « non »
Vous faites s’éteindre le moindre petit désir
Qui pourrait sommeiller au creux d’un délire

Vous êtes fort aise en gymnastique mentale
Mais ne vous en déplaise, je ne m’en sors pas si mal
À trop vouloir vous jeter des fleurs, vous empestez
Et moi j’ai horreur, de l’odeur du fumier

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