Je vais faire de toi un pantin

Je vais faire de toi un pantin

Mais une sorcière mon pauvre p’tit lapin à chair de poule
Que jour et nuit vos jérémiades mon cerveau saoule
Tu n’en as pas croisée, du moins une de ma trempe
Je vais faire de toi, un pantin à ma convenance

De tes sirènes à la peau gluante sentant le fumet poissonneux
Je n’en fais qu’un ragoût dans mon chaudron sur le feu
L’enchantement que je te réserve sera bien plus charmeur
À mes goûts excentriques, tu devras faire honneur

Tes ruses guerrières pour moi sont obsolètes
Combien de vaillants guerriers se sont crus invincibles
Me narguant de leurs armes se croyant très forts
Un claquement de mes cils, les voilà tous morts

Viens ! approche-toi, ne vois-tu pas que ma personne
Pour mieux te surprendre, en deux, trois ou quatre se transforme
Il ne te servira à rien du tout, de vouloir par traîtrise
Me prendre par défaut, je me multiplie à ma guise

Dis-moi, que cherches-tu ? Mais à quel jeu tu joues ?
Te présenter devant moi, là dans l’eau, comme un ver nu
Je me sens faiblir, mes pouvoirs s’envolent, mon coeur qui palpite
Mais que m’arrive-t-il ? Pourquoi je me sens tout à coup si petite ?

Hum ! c’est... oui... non... c’est ... non ... oui ...vous disiez ?
Je ... vous... mais ... je ... oui... vous ... valeureux conquérant continuez
« Sarre perle y poupette, que m’arrive-t-il ?, Mais suis une sorcière ! Tant pis »
Venez donc vous sécher chez moi quand votre bain sera fini

Je vous invite à ma table, quand il y en a pour une y en a pour deux
Vous me semblez bien fait de votre personne, « et tant mieux »
Entrez, venez, installez-vous, prenez vos aises
Venez vous réchauffer à la chaleur des braises

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