Chez la sorcière

Chez la sorcière

Pour quelqu’un qui NE dit rien, votre langue est bien pendue
Si vous osez entrer chez elle, elle vous mangera tout cru
Poète d’aventure, chasseur de fauve, riche ou pauvre ? peu importe
Votre vie prendra fin si vous frappez à sa porte

Nul, même de loin, ne peut mirer sa mansarde
Il n’existe plus de témoins, qui, chez elle, se hasardent
Ils ont tous disparu comme par enchantement
Ni le diable ni dieu ne sont coupables de tels événements

Si, à sa porte, vous vous présentez un jour sans son invite
Il faut que vous décampiez, comme une flèche prenez la fuite
Car ses yeux, à eux seuls, dès que, sur vous, se posent
Vous ensorcellent aussitôt, vous réduisent à peu de chose

Vous pourriez être un rat, un lion, un tigre même un agneau
Elle vous réduit en cendres ne gardant que votre peau
Car elle a dans sa mansarde la plus belle des collections
Ce sont toutes les fourrures de ceux qui entrent en sa maison

Mais il y juste une chose que personne n’a ouïe dire
Seul un coureur de jupons, pourrait la faire fléchir
Car contre eux jamais son charme n’a été éprouvé
Mais attention, pour les jupons, seuls les siens, il doit froisser

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